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Santé & Recettes

QUELLE PÉRIODICITÉ POUR FAIRE SON PROPRE SUIVI SEXUEL ?

Disons-nous la vérité hein : nous avons beaucoup trop tendance à négliger cet aspect dans notre vie. Alors qu’il peut tout changer dans notre existence. Il suffirait d’une seule situation délicate et tout notre bien-être peut être chamboulé. C’est pour cela qu’il importe de veiller et de maintenir un suivi sain et régulier vis-à-vis de soi-même et au sein de son cercle intime. Pour ce faire, il est recommandé de faire un bilan de santé selon une périodicité donnée. Voici ce qu’il faut savoir à ce propos !

FAIRE UN DÉPISTAGE INITIAL AVANT TOUTE NOUVELLE RELATION INTIME

Avant de s’engager sexuellement avec un nouveau partenaire, il est crucial de passer un test de dépistage complet pour s’assurer de ne pas être porteur.se d’une IST (Infection Sexuellement Transmissible). Il est important que votre nouveau/elle partenaire fasse de même.

Prenez bien en compte qu’un.e nouveau/elle partenaire est quelqu’un avec qui vous n’avez pas encore eu de relations sexuelles ou avec qui vous venez de commencer une relation intime.

EFFECTUER UN DÉPISTAGE RÉGULIER POUR LES PERSONNES SEXUELLEMENT ACTIVES 

Si vous avez déjà des relations sexuelles régulières, il est conseillé de faire un dépistage tous les 3 à 6 mois. Cette fréquence permet de détecter rapidement toute infection et de prendre les mesures nécessaires pour se traiter et protéger son/sa ou ses partenaires. Pensez à exiger la même chose de votre ou vos partenaire.s. L’effort dans ce sens doit être commun, sinon, malgré toutes les précautions que vous prendrez pour vous-mêmes, vous ne serez pas/jamais assez en sécurité.

DÉPISTAGE ANNUEL POUR LES RELATIONS MONOGAMES

Pour les couples monogames stables ou les relations de concubinages stables, un dépistage annuel peut suffire, sauf en cas de symptômes suspects ou de comportements à risque (c’est-à-dire toute pratique ou action capable de vous mettre en danger vis à vis de maladie sexuelle ou de problème de santé sexuelle). Ce dépistage annuel permet de vérifier la santé sexuelle continue de chaque partenaire.  

DÉPISTAGE CYCLIQUE POUR LES RELATIONS POLYGAMES

Très répandu en Afrique, ce type de relations de couples nécessite un surplus de vigilance. Autant du partenaire principal que des partenaires auxquelles la personne est liée.

C’est indispensable dans ce cadre relationnel, de faire un dépistage archi-régulier. Les partenaires devraient se faire dépister tous les trois mois. Cette fréquence permet de détecter rapidement toute nouvelle infection et de limiter la propagation au sein du cercle polygame.

Il faut bien comprendre que les infections ne sont pas seulement l’apanage de l’infidélité ou de la tromperie. Elles peuvent survenir du fait de divers facteurs, en dehors de toute pratique sexuelle. Et donc, il ne faut pas croire qu’il suffit d’être fidèle ou dans l’abstinence pour être à l’abri. C’est pour cela, qu’un contrôle à intervalles réguliers est fondamental.

Et puis, dans une relation polygame, quand un.e nouveau/elle partenaire est introduit/e, cela expose tout le monde à un potentiel risque de nouvelles infections. Et cela, même si chacun.e a été testé.e avant de rejoindre ce cercle intime. C’est pourquoi une vigilance continue est capitale. De plus, en adoptant une pratique de dépistage régulier voire très régulier, tous les membres inclus dans le lien polygame peuvent non seulement protéger leur propre santé, mais aussi montrer leur engagement envers la sécurité et le bien-être de toutes les personnes qui partagent la relation.

DÉPISTAGE APRÈS UNE SITUATION À RISQUE

Si vous avez eu une relation sexuelle non protégée ou vous suspectez une exposition à une IST, il est crucial voire urgent de faire un dépistage dès que possible. Idéalement dans les deux semaines après ladite exposition que vous craignez. Votre vie en dépend oh ! Il ne faut surtout rien prendre à la légère dans ce genre de situations.

Togolais et Malien par ascendance, Djamile Mama Gao est originaire du village de Sori au Bénin. Après des études au Prytanée Militaire de Bembèrèkè et une formation journalistique, il est aujourd'hui slameur, écrivain, journaliste, et entrepreneur. Son travail esthétique et de recherche s'intéresse aux questions liées au sexe, aux sexualités, à la sensualité et à l'érotisme. Il est le fondateur du média Afrotismes.