QUE FAUT-IL CONNAÎTRE À PROPOS DU FIBROME UTÉRIN ?
Disons-nous la vérité hein : façon ça fait mal-là, si on ne s’informe pas dessus, les femmes ne sauront pas profiter de leur quiétude. Et les hommes ne pourraient pas les accompagner sereinement dans leur processus de bien-être face à cette excroissance. C’est pourquoi, il faut savoir que le fibrome utérin, encore appelé léiomyome ou myome, est une tumeur bénigne qui se développe au niveau de l’utérus. Bien qu’il soit (dit) non cancéreux, il peut entraîner des symptômes variés, parfois invalidants, et affecter considérablement la qualité de vie des femmes qui en souffrent. Voici des éclaircissements pour mieux comprendre cette affection gynécologique.
QU’EST-CE QU’UN FIBROME UTÉRIN ?
Bon ! Ça là, c’est le commencement du commencement même ça ! Le fibrome utérin est une masse de tissu musculaire et fibreux qui se forme dans la paroi de l’utérus. Il peut se développer à différents endroits de l’utérus :
- Intramural : à l’intérieur de la paroi musculaire de l’utérus.
- Sous-séreux : à l’extérieur de l’utérus, poussant vers la cavité abdominale.
- Sous-muqueux : à l’intérieur de la cavité utérine, sous la muqueuse.
- Pédiculé : attaché à l’utérus par une sorte de tige.
Les fibromes peuvent être uniques ou multiples, et leur taille varie de quelques millimètres à plusieurs centimètres.
QUI EST CONCERNÉ ?
Le fibrome utérin est une affection fréquente. Selon les estimations, près de 50 à 80 % des femmes en développent au cours de leur vie, principalement entre 30 et 50 ans. Les femmes afro-descendantes sont plus touchées, avec un risque accru et une apparition souvent plus précoce.
Même si les hommes ne sont pas physiquement ou sanitairement concernés, indirectement cette pathologie doit les interpeller. Car elle peut toucher leurs proches : mères, tantes, sœurs, cousines, amies, copines, amantes, femmes, etc. Il est donc essentiel qu’ils s’informent sur le sujet pour mieux accompagner et assister les femmes dans le processus, avec bienveillance et pertinence.
CAUSES ET FACTEURS DE RISQUE
Les causes précises des fibromes utérins ne sont pas encore totalement comprises. Cependant, plusieurs facteurs peuvent contribuer à leur apparition :
- Hormonaux : Les œstrogènes et la progestérone favorisent leur croissance.
- Génétiques : Une prédisposition familiale augmente le risque.
- Ethniques : Les femmes d’origine africaine sont plus susceptibles d’en souffrir en raison de plusieurs facteurs biologiques et environnementaux. Certaines études suggèrent que des variations génétiques spécifiques augmentent la sensibilité aux fibromes. De plus, des conditions comme l’hypertension artérielle, plus fréquentes dans certaines populations du continent et afro-descendantes, peuvent également jouer un rôle. De plus l’obésité et le surpoids qui augmenteraient considérablement en Afrique selon une étude de l’OMS, seraient aussi à l’origine de cette prévalence. On estime que près de 20 à 50% des populations urbaines d’Afrique sont classés en surpoids ou obèses. En 2019, le continent abritait 24 % des enfants de moins de 5 ans en surpoids dans le monde. Enfin, les différences d’accès aux soins et les habitudes alimentaires peuvent également exacerber le risque.
- Mode de vie : Une alimentation riche en viande rouge et pauvre en fibres, ainsi que le stress, peuvent jouer un rôle.
SYMPTÔMES À SURVEILLER
Certains fibromes sont asymptomatiques, mais d’autres peuvent provoquer :
- Des règles abondantes (ménoragies) ou prolongées.
- Des douleurs pelviennes ou lombaires.
- Une sensation de pesanteur dans le bas-ventre.
- Des envies fréquentes d’uriner.
- Des difficultés à concevoir (infertilité) ou des fausses couches répétées.
- Une augmentation du volume abdominal.
COMMENT LE DIAGNOSTIQUER ?
Le diagnostic du fibrome utérin se fait généralement par :
- Examen clinique : Le médecin peut détecter une augmentation de la taille de l’utérus lors d’un toucher vaginal.
- Échographie pelvienne : Pour localiser et mesurer les fibromes.
- IRM : Utilisée en cas de doute ou pour préparer une intervention.
- Hystéroscopie : Pour examiner l’intérieur de l’utérus.
TRAITEMENTS POSSIBLES
Le choix du traitement dépend de plusieurs facteurs : la taille et la localisation des fibromes, l’âge de la patiente, ses symptômes et son désir de grossesse. Voici les options identifiables :
- Surveillance active : Si les fibromes sont asymptomatiques.
- Médicaments :
- Traitements hormonaux pour réduire les symptômes.
- Analogues de la GnRH pour diminuer la taille des fibromes avant une chirurgie.
- Chirurgie :
- Myomectomie (ablation des fibromes).
- Hystérectomie (ablation de l’utérus) en cas de fibromes très volumineux.
- Embolisation des artères utérines : Pour réduire leur vascularisation et les faire rétrécir.
- Ultrasons focalisés : Une technique non invasive pour détruire les fibromes.
- Traitements naturels : Certaines plantes médicinales peuvent être utilisées pour soulager les symptômes ou réduire la taille des fibromes. Il est essentiel de consulter un tradithérapeute professionnel, fiable et, si possible, breveté au niveau local pour trouver des remèdes adaptés et efficaces.
PRÉVENTION ET CONSEILS
Bien qu’il ne soit pas toujours possible de prévenir les fibromes, adopter un mode de vie sain peut réduire les risques :
- Privilégiez une alimentation riche en fruits, légumes et fibres.
- Maintenez un poids santé.
- Réduisez votre consommation de viande rouge et d’aliments transformés.
- Gérez le stress par des techniques de relaxation ou de méditation.
QUAND CONSULTER ?
Il est important de consulter un médecin si vous ressentez :
- Des règles très abondantes ou prolongées.
- Une douleur pelvienne persistante.
- Une difficulté à concevoir après plusieurs mois d’essais.
AU FINAL…
Le fibrome utérin est une pathologie fréquente qui peut être gérée efficacement lorsqu’elle est diagnostiquée à temps. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour bénéficier d’un suivi adapté. L’information et la prévention restent les meilleures armes pour préserver votre santé gynécologique.