JOUIR EN ALLAITANT : POURQUOI LES MERES NE DOIVENT PAS CULPABILISER
Jouir pendant qu’on allaite est logique. Il n’y a aucune honte à avoir à ce sujet. C’est en fait, une réaction physiologique qui va au-delà de la notion sexualisante qu’on pourrait lui attribuer. Il peut donc y avoir une véritable dichotomie entre ce que la femme fait (allaiter) et ce que celle-ci ressent (jouissance).
N’empêche qu’il n’y a aucune raison de culpabiliser ou de l’interpréter comme étant déplacé. D’autant plus que durant ce processus, les sensations physiques qui accompagnent généralement la jouissance dans un cadre sexuel sont quasi-inexistantes. Cela signifie qu’il s’agit d’une réaction à la fois cérébrale et hormonale. En effet, quand l’enfant tète il stimule les terminaisons nerveuses des seins de sa mère. Et les seins étant une zone dont la sensibilité est très exacerbée et érogène ; cela peut stimuler la partie du cerveau, qui joue un rôle capital dans la régulation des fonctions vitales (sommeil, activité sexuelle, …). Les scientifiques l’appellent : hypothalamus. Aboutissant ainsi à la sécrétion de l’ocytocine qui agit principalement sur les muscles lisses de l’utérus et des glandes mammaires.
Ce qui signifie que par sa tétée, l’enfant déclenche un mécanisme chimique dans le corps de sa mère à l’insu de la mère. Le fonctionnement de l’organisme n’étant pas principalement conditionné par le contexte, les réactions physiques qui doivent en découler ; interviennent sans tabou. D’où la possibilité de jouir pour la mère alors qu’il s’agit de nourrir sa progéniture.
Il n’y a donc aucune raison de culpabiliser à ce sujet. D’autant plus que ce n’est pas prémédité et que l’enfant n’en a que faire des limites sociétales. Et puis, il est prouvé qu’après l’accouchement et dans la période de l’allaitement, la libido de la femme se retrouve chamboulée. Pourquoi ? Eh bien : parce que la prolactine, une hormone dont la sécrétion augmente pour déclencher l’allaitement, joue défavorablement sur l’appétence sexuelle.
Raison de plus pour prouver que la mère n’y est fondamentalement pour rien, et qu’elle doit vivre ces moments-là, comme des situations d’exceptions dans son parcours maternel. Elle devra apprendre à faire avec tout autant qu’elle apprend à s’adapter à sa vie de mère, aux changements de son corps et de ses habitudes quotidiennes.