QUE DIRE ET NE PAS DIRE FACE À LA DOULEUR MENSTRUELLE ET UTÉRINE ?
Les douleurs liées aux menstruations, aux fibromes, ou à d’autres affections utérines peuvent être débilitantes, affaiblissantes, déprimantes et dans ce sens, il est capital de bien choisir ses mots lorsque l’on souhaite soutenir une personne qui en souffre. Un mot bien placé peut tout changer alors qu’un mot mal placé peut parfois ajouter à la détresse déjà présente. Voici des conseils sur ce qu’il convient de dire et ce qu’il vaut mieux éviter dans ces moments difficiles.
CE QU’IL FAUT DIRE : DES MOTS QUI APPORTENT SOUTIEN ET RÉCONFORT
Lorsqu’une personne souffre de douleurs menstruelles ou utérines, elle peut se sentir isolée et incomprise. Les mots bienveillants et empathiques peuvent avoir un impact considérable, en lui apportant un peu de réconfort et de la validation. Voici quelques exemples de phrases à dire pour exprimer votre soutien :
- « Je suis là pour toi, n’hésite pas à me dire ce dont tu as besoin. » : Cette phrase montre une ouverture à l’écoute et à l’aide. Elle permet à la personne de s’exprimer librement sur ses besoins sans pression.
- « Je ne peux pas ressentir ce que tu traverses, mais je veux faire tout ce que je peux pour t’aider. » : Il est important de reconnaître que vous ne pouvez pas entièrement comprendre la douleur de l’autre, mais en exprimant votre volonté de l’aider, vous montrez une véritable empathie.
- « Prends ton temps, je comprends que tu aies besoin d’espace. » : Offrir du temps et de l’espace à une personne en souffrance montre du respect pour ses besoins de repos ou de solitude.
- « Ce que tu vis est difficile, mais sache que tu n’es pas seule. » : Rappeler à la personne qu’elle n’est pas seule dans sa douleur peut lui offrir un soutien moral précieux.
- « Dis-moi comment je peux te soulager aujourd’hui, même un petit geste qui compterait pour te sentir bien. » : Proposer de manière active votre aide, même sous une forme modeste, peut faire toute la différence.
- « On traverse ça ensemble, pas à pas. » : Exprimer votre volonté de l’accompagner à chaque étape de la situation montre que vous êtes un partenaire/ami/lien de soutien, prêt à partager les hauts et les bas.
- « Tu as toute ma compréhension, et je suis prêt.e à te soutenir à chaque étape. » : Une affirmation de compréhension et d’accompagnement est essentielle pour que la personne se sente réellement soutenue dans ce qu’elle traverse.
- « Je suis à tes côtés, même dans les moments les plus compliqués. » : Cela renforce le sentiment de présence et de soutien continu, même dans les périodes les plus difficiles.
- « Chaque jour est un pas vers plus de sérénité, et je veux t’aider à avancer. » : Encourager la personne à voir le processus comme une avancée, tout en proposant de l’accompagner, peut apporter un peu d’espoir.
- « Ta douleur est réelle, et je veux être une présence réconfortante pour toi. » : Valider la douleur de la personne est essentiel, car elle peut souvent se sentir incomprise, voire ignorée. Cette phrase montre que vous reconnaissez la réalité de sa souffrance.
CE QU’IL FAUT ÉVITER : DES PHRASES QUI PEUVENT MINIMISER LA DOULEUR
Bien que certaines remarques soient souvent dites avec de bonnes intentions, elles peuvent être perçues comme invalidantes, culpabilisantes, voire insensibles. Voici une liste de phrases à éviter :
- « Tu devrais être plus forte. » : Ce genre de commentaire peut faire sentir à la personne qu’elle doit supporter sa douleur de manière stoïque, ce qui peut être accablant, voire culpabilisant.
- « Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. » : Bien que cette phrase soit probablement dite pour réconforter, elle peut minimiser la douleur vécue. Elle donne l’impression que la souffrance est insignifiante et facile à surmonter.
- « D’autres ont vécu pire, tu peux supporter ça. » : Comparer la douleur d’une personne à celle d’autres individus peut non seulement minimiser ce qu’elle ressent, mais aussi lui faire sentir que ses propres souffrances ne sont pas valables.
- « Tu es trop stressée, c’est pour ça que ça empire. » : Accuser le stress comme cause unique de la douleur peut être réducteur et culpabilisant. Les douleurs utérines ont souvent des causes complexes et ne sont pas simplement le résultat du stress.
- « Si tu faisais plus attention à ta santé, tu n’en serais pas là. » : Cette remarque peut faire ressentir à la personne qu’elle est responsable de sa douleur, ce qui peut augmenter son sentiment de culpabilité et d’incompréhension.
- « C’est dans ta tête, il faut juste te détendre. » : Bien que cette phrase soit parfois bien intentionnée, elle peut faire douter la personne de la légitimité de sa douleur, en suggérant que c’est une question psychologique plutôt qu’une douleur physique réelle.
L’IMPORTANCE DE L’EMPATHIE ET DE LA VALIDATION
Lorsque l’on est témoin de la souffrance d’une personne, le plus important est d’exprimer de l’empathie et de valider ses sentiments. Au lieu de minimiser sa douleur, il est essentiel de la reconnaître, de la comprendre et de lui offrir un soutien sans jugement. Rappelez-vous que chaque individu vit la douleur de manière unique, et ce qui fonctionne pour l’un peut ne pas être adapté pour l’autre.
Ainsi, privilégier des mots d’encouragement, d’empathie et de soutien concret est fondamental pour accompagner une personne qui traverse une période difficile liée à ses douleurs utérines. L’accompagnement se fait avant tout par une écoute attentive et un respect des besoins de l’autre, sans chercher à imposer des solutions ou à relativiser la souffrance.